top of page
  • Photo du rédacteurValérie Plagnol, Présidente

Une lassitude verte ?

Dernière mise à jour : 5 déc. 2023


Vue aérienne de Dubaï
Vue aérienne de Dubaï

Le sommet de la Cop28 se tient depuis début décembre à Dubaï. Nouvelle étape sur le chemin de la coopération mondiale pour la lutte contre le dérèglement climatique ? Ou bien nouveau « tour de piste » dans le grand bal des hypocrites ? Car enfin, comment peut-on tenir un tel forum – et pour beaucoup s’y rendre en avion – dans l’une des riches principautés pétrolières du Moyen-Orient ? Peut-on vraiment se contenter de réduire l’analyse à ce (trop) caricatural débat ? Il est vrai que les choses ne semblent guère progresser d’un sommet à l’autre… Que les experts du GIEC se montrent de plus en plus alarmistes… Que nos instances dirigeantes (en Europe, au Canada par exemple), feraient preuve d’un zèle qui exaspère de plus en plus… Tandis que d’autres ne seraient que les passagers clandestins d’un monde en pleine dérive… Des mouvements de contestations se sont manifestés : aux Pays-Bas, un « parti paysan » s’érige contre la perspective d’une réduction des cheptels émetteurs de méthane. Aux Etats-Unis, certains Etats (Républicains) ne veulent plus traiter avec des fonds d’investissements qui prôneraient des gestions ISR (investissement socialement responsable) etc.


A l’heure de la remontée des tensions géostratégiques, on aurait pourtant tort de négliger ces efforts collectifs comme ces déclarations d’intentions. Car il est bien question de progresser sur le chemin de la réduction des énergies fossiles, à commencer par le charbon. Il est également certain que cela ne peut se faire au détriment du développement des pays – pour la plupart émergents, mais pas tous – qui n’ont pas les moyens d’un déploiement énergétique plus coûteux. Car il s’agit non seulement d’aider par l’investissement au développement et à l’accès aux énergies renouvelables du plus grand nombre, mais aussi d’aider les plus vulnérables face aux manifestations climatiques les plus graves.


La crise ukrainienne et la hausse soudaine des prix du gaz ont servi d’électrochoc en Europe. Face aux triples défis de la sécurité des approvisionnements, de la compétitivité et de la transition énergétique, l’urgence de cette dernière s’affirme. Le choc des prix nous a refait prendre conscience du coût de l’énergie, et nous entraîne, producteurs, consommateurs et investisseurs, vers la sobriété, l’efficacité et l’accélération de la transition vers les énergies décarbonées.


A l’orée de l’hiver, les réserves de gaz sont au plus haut et notre potentiel de production électrique, nettement amélioré par rapport à l’hiver dernier. Les prix bien qu’en baisse, ne sont pas revenus au niveau d’avant-crise. Mais globalement la baisse de l’inflation est perceptible et le soutien de l’Etat pour les particuliers, encore important.

Olivier Garnier, Chef Economiste de la Banque de France, nous livre ses prévisions pour 2024. La France n’est pas la plus mal lotie dans le concert européen, certes, mais le poids de la dette restera une contrainte sur nos choix stratégiques. La maîtriser, c’est nous redonner la liberté de décider et d’avancer.


Le Conseil d’Administration du Cercle des Epargnants et moi-même, vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.


- Valérie Plagnol

9 vues
bottom of page