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  • Photo du rédacteurValérie Plagnol, Présidente

Une femme au travail…

Cette année, le prix de la Banque de Suède, plus connu sous le titre de « Prix Nobel de l’Economie », a été décerné à Claudia Goldin, Professeure à Harvard et ancienne présidente du NBER (National Bureau of Economic Research). Par ce prix, le comité récompense ses recherches sur les femmes dans le marché du travail, les inégalités de genre, d’éthnie également, d’éducation, ainsi que son approche historique du sujet. Car

Portrait de Claudia Goldin
Claudia Goldin

ce qui fait la particularité de l’œuvre de Claudia Goldin est qu’elle a fait porter son analyse du marché du travail sur 200 ans, montrant ainsi à la fois l’amélioration de la condition des femmes au travail comme les inégalités qui subsistent. La tâche était d’autant plus ardue que nombre de femmes, surtout au siècle passé, travaillaient sans pour autant percevoir une feuille de paye. Citons son plus récent ouvrage : « Carreer and family : Women Century-Long Journey toward Equity” (Princeton University Press, 2021), qui ne connait malheureusement pas de traduction en français à ce jour, comme le reste de son œuvre semble-t-il. Réduire à ces quelques lignes, le travail d’une telle ampleur sera bien insuffisant. J’aimerais néanmoins souligner quelques points : Claudia Goldin n’est que la 3 ème femme économiste à remporter ce prix, et la première à le gagner seule. Ce prix récompense et remet à l’honneur l’approche historique de l’économie, comme il revient sur des fondamentaux macroéconomiques. On ne peut que déplorer ici encore le manque de traductions françaises d’œuvres d’économie générale, qui reste dominée par l’anglais. Ce n’est pas sans importance, surtout quand nombreux sont ceux qui s’inquiètent du manque de connaissance économique des Français.


Ce mois-ci nous interviewons Jean Laurent Granier, Président Directeur Général de Generali France, qui revient sur l’importance de l’épargne-retraite. Complément de notre système par répartition auquel les Français restent attachés, le PER connaît un succès certain, et il serait dommage de décourager l’épargne des ménages surtout lorsqu’elle finance l’économie nationale. Jean Laurent Granier insiste sur l’importance de la pédagogie et de l’information en ce domaine, un rôle qu’il confère en grande partie au Cercle des Epargnants.


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- Valérie Plagnol

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