Une campagne ludique pour éduquer les jeunes investisseurs

« Les mystères d’Investipolis »…Ce n’est pas le nom d’un jeu vidéo, ou d’un roman policier, mais tout simplement le nom donné par l’autorité des marchés financiers (AMF) à la grande campagne d’éducation financière qu’elle lance à destination des jeunes investisseurs. Une campagne qui s’inspire grandement de l’univers des jeux vidéos et de la BD.

Ce choix original se  base sur un constat chiffré : « Depuis 2020, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a observé l’arrivée de plus d’un million de nouveaux investisseurs sur les marchés financiers en France, explique le régulateur boursier. Ces nouveaux investisseurs, généralement plus jeunes que les investisseurs traditionnels, détiennent pour une majorité (54 %) des crypto-actifs et s’informent principalement auprès de leur entourage ou sur les réseaux sociaux, première source des 18-24 ans (41 %). Une grande majorité (89 %) déclare jouer à des jeux vidéo en ligne et considère que leur priorité est de gagner beaucoup d'argent très rapidement grâce à leurs investissements (73 %). Par ailleurs, ils tendent à surestimer leur niveau de connaissances financières ».

Dans cette campagne, le jeune investisseur plonge au cœur d’Investipolis, la ville où tout est possible quand on souhaite investir. Il croisera sur sa route la Pilote, la Navigatrice, Biface ou encore Lucy Clopédie, des personnages guides mais aussi des imposteurs qu’il devra affronter.

Le Cercle des Epargnants a testé les différents questionnaires proposés et a adoré même si certaines questions sont parfois un peu trop simplifiées pour pouvoir apporter une réponse binaire.

La grande force de cette campagne, au-delà de son aspect résolument ludique, est de traiter des produits qui concernent directement les plus jeunes, à savoir les ETF, le crowdfunding et les cryptomonnaies. Dans de nombreux cas, la réponse aux questions permet de faire toucher du doigt la relative dangerosité de ces produits pour un épargnant qui ne diversifierait pas assez ses placements. Reste à savoir si cela permettra de changer le comportement des plus jeunes dans la vraie vie…