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  • Photo du rédacteurCercle des Épargnants

Pour les économistes de BPCE, le taux d’épargne des ménages ne baissera que modérément en 2024

Dernière mise à jour : 31 janv.

Dans le cadre de ses traditionnels «  Rendez-vous Epargne & Placements », le groupe BPCE a présenté, fin janvier, son étude annuelle dressant le bilan 2023 et les perspectives 2024 en matière d’épargne.  Au-delà des mouvements spécifiques à l’année 2023, marquée par un niveau d’arbitrage record en termes de produits d’épargne (lié à la hausse des taux du Livret A, entre autres) cette étude économique offre un panorama de long terme sur l’évolution de l’épargne en France. On y découvre ainsi qu’entre 1990 et 1923 la part de l’assurance-vie dans l’épargne des ménages n’a cessé de croître atteignant aujourd’hui 42,1% soit une place aussi importante que l’épargne dite « bilantielle » (dépôts à vue, livrets réglementés…) qui pèse 40,3%. Cette progression s’est faite au détriment d’un recul continu des titres, désormais à 17,4% contre 36,2% en 1990 et la disparition des OPCVM monétaires qui ne sont presque plus un outil d’épargne des ménages alors qu’ils pesaient 11% en 1990.



Patrimoine financier des ménages en 2023
Patrimoine financier des ménages en 2023

Les économistes de BPCE s’interrogent par ailleurs sur la tendance envisageable pour l’année 2024. « En 2024, dans un contexte de croissance toujours médiocre (0,7 %, contre 0,8 % en 2023), l’inflation moyenne reculerait à 2,4 %, du fait de la stabilisation à la baisse des prix de l’énergie et de la poursuite de la modération des hausses de prix de l’alimentation, ce qui soutiendrait le pouvoir d’achat des ménages, malgré le tassement de l’emploi, expliquent-ils. La consommation serait ainsi davantage stimulée que l’année précédente, tout en restant en progression relativement modérée, du fait d’une réduction insuffisante du taux d’épargne ». Pour autant, anticipent-ils, le taux d’épargne ne devrait « diminuer que très modérément vers 17,5 % en 2024, ne retrouvant évidemment pas le niveau de 15 % d’avant-Covid, en raison du maintien des incertitudes, et d’une volonté prolongée d’épargne de précaution et de reconstitution du patrimoine réel, face à la flambée antérieure de l’inflation ». 

Retour à la normale, enfin, dans les montants des arbitrages : l’absence de variation du taux du livret A et une probable longue période de statu quo des taux de la BCE devrait quelque peu figer les positions. Point notable selon BPCE : « l’attrait des fonds euros serait amélioré par la revalorisation relative de leur rendement, ce qui porterait la collecte de l’assurance vie vers 21,6 milliards d’euros, les fonds UC étant stimulés par le PERI ». 


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