Depuis plusieurs jours, les interrogations allaient bon train sur la possibilité, ou non, de mobiliser l'épargne des français en faveur du financement du secteur de la défense. Le ministre de l'économie, Eric Lombard a dressé jeudi soir les premières pistes envisagées.
Eric Lombard a annoncé que les Français pourront placer un minimum de 500 € pour une durée d’au moins cinq ans sur la base du volontariat dans des fonds dédiés au financement des entreprises de la défense, essentiellement des PME. En tant que tel, il ne s'agit donc pas de la création d'un nouveau livret d'épargne type "Livret A". Ce placement des français pourrait par exemple prendre la forme d'une participation dans un fonds mis en place par la banque publique d’investissement BPIfrance qui devrait rapporter 450 millions d’euros au total destinés à financer les entreprises du secteur de la finance. Bien plus que du placement d'épargne de précaution c'est donc une forme de capital risque qui est proposé aux français. Si BPIfrance est la plus avancée sur le sujet d'autres établissements bancaires, privés, pourraient suivre.
Le ministre de l’économie appelle les Français ayant « de l’épargne sur le long terme » à en faire usage. Selon lui, ces nouveaux produits d’épargne seront « des bons placements » puisque la durée des efforts de défense nationale sera amenée à augmenter. En effet, les entreprises de défense auront besoin « à peu près de 5 milliards d’euros de fonds propres et de capitaux nouveaux », et ce nouvel outil constitue « un point de départ » du financement prochain de la défense.
Les épargnants voulant y participer sont prévenus : les espoirs de rendement sont importants sur le long terme (en tous cas plus que le Livret A) mais comme avec tout investissement dans le private equity, rien ne les garantit et surtout il faudra laisser l'argent au moins cinq ans bloqué. Nous sommes donc très loin de l'épargne dite "de précaution".
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