Les associations souscriptrices, telles que le Cercle des Epargnants, sont un rouage essentiel pour l’épargne des Français et pourtant elles sont méconnues du grand public. En quoi consistent-elles ?
La création d’associations souscriptrices est une obligation légale issue du code des assurances. Elle stipule que certains contrats d’épargne retraite ou d’assurance-vie ne peuvent être distribués aux épargnants finaux qu’à travers leur adhésion à une telle association. C’est le cas notamment des contrats individuels Madelins, PERP ou encore plus récemment ceux souscrit dans le cadre de la loi Pacte. L’objectif est clair : l’association totalement indépendante de l’assureur qui commercialise les produits d’épargne, fédère un grand nombre de souscripteurs, ce qui lui confère un poids significatif face à l’assureur. Ainsi, elle est en mesure de défendre au mieux les intérêts des souscripteurs finaux. Dans notre cas, le Cercle des Epargnants souscrit aux contrats proposés par Generali et les propose ensuite à ses membres. Ces derniers sont bien les clients finaux du point de vue de Generali et l’association occupe un rôle central pour protéger leurs intérêts et jouer le nécessaire rôle de médiateur. L’Association a également une mission d’information et de pédagogie auprès de ses adhérents. Cette lettre en est une illustration.
Quels sont les types de contrats proposés aux adhérents du Cercle des épargnants ?
Nous proposons principalement des contrats de retraite supplémentaire individuelle, tels que Le PER Generali Patrimoine ou les offres Generali Retraite, ainsi que des produits emprunteur. Il est crucial pour le souscripteur de garder à l’esprit que certains articles des contrats peuvent être modifiés au fil du temps, notamment en raison de l’évolution constante de la réglementation. Chaque fois que nous devons modifier des articles pour être en conformité avec la règlementation, nous en discutons avec le Conseil d’administration du Cercle des Epargnants. A l’issue de ces discussions les propositions de changement sont soumis au vote du conseil d’administration ou des adhérents lors de l’Assemblée Générale Annuelle.
Et pourtant, les adhérents sont peu nombreux à connaître leur association souscriptrice…
En effet, et cela s’explique simplement. Lorsque le client souscrit à un Plan d’Epargne Retraite ou une Assurance-Vie, il le fait avec un intermédiaire : courtier, agent général, sa banque, ou un distributeur type Conseiller en Gestion de Patrimoine. Il n’a donc aucun contact avec l'association souscriptrice. Pourtant, il est bien spécifié dans le contrat que celui-ci est souscrit par le Cercle des épargnants ! Cependant, du point de vue du client, l’information la plus importante reste le nom de l’assureur avec lequel il a contracté car c’est ce dernier qui administre toutes les demandes du client final.
Est-ce la raison pour laquelle le Cercle des Epargnants a décidé de s’engager dans le débat public sur les questions d’épargne ?
Au-delà de son rôle légal de défense des souscripteurs, il est important pour une association comme le Cercle des Epargnants de participer aux débats sur l’épargne en général. Cela permet non seulement d’informer ses adhérents de l’évolution réglementaire et les tendances du marché de l’épargne, mais aussi de jouer un rôle pédagogique auprès du grand public. C’est exactement ce que fait le Cercle des Epargnants en mettant régulièrement à jour son site internet avec des articles d’actualité, en envoyant une lettre mensuelle à ses adhérents et en réalisant depuis plus de vingt ans un sondage sur l’épargne et la retraite en partenariat Ipsos. Ce baromètre « Les Français, l’épargne et la retraite » est devenu une référence médiatique, éclairant chaque année le débat public sur les grandes tendances en matière d’épargne et plus particulièrement de préparation de la retraite. Récemment, le Cercle des Epargnants a pris une dimension supplémentaire en créant un conseil scientifique chargé de réfléchir aux grandes problématiques de l’épargne durable, tout en accentuant la vocation pédagogique de l’association.
Quelles sont les grandes tendances en matière d’épargne aujourd’hui ?
Incontestablement, le PER créé par la loi Pacte il y a cinq ans rencontre un formidable succès. On compte désormais plus de 10 millions de souscripteurs à cette forme de retraite par capitalisation. L’autre grande tendance selon moi, se retrouve dans la loi pour l’industrie verte qui montre la volonté du législateur d’orienter l’épargne des Français vers des entreprises et des investissements durables. Cela mettra du temps à se ressentir dans l’économie réelle, mais tout porte à croire que cette épargne verte viendra soutenir in fine les entreprises – grandes ou plus petites – ayant un véritable impact en matière de développement durable. A charge pour nous, assureurs, de proposer à nos clients des produits qui permettent d'investir dans ce type de fonds.
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