Chers adhérents, Chers lecteurs,
Sans vouloir faire la longue histoire du muguet de mai et des symboles du renouveau printanier qui émaillent notre histoire, l’arrivée du printemps laisse encore – reconnaissons-le – de nombreuses incertitudes économiques et même d’importantes zones d’ombre. Les manifestations du 1er mai, ont donné lieu à de fortes mobilisations, mais ont été effacées dans l’actualité par les comptes rendus des violences qui les ont émaillées.
Sur le plan économique et de la conjoncture, on reste circonspect : d’un côté l’impact des resserrements monétaires se font bien sentir sur l’activité économique, en nette décélération. De l’autre, les Etats tentent d’amortir les chocs de l’atterrissage qu’ils redoutent (cf les « sauvetages » de banques moyennes aux Etats-Unis, des plans de soutien à l’activité et au transport ferroviaire en Allemagne, les boucliers tarifaires énergétiques un peu partout en Europe, ou encore la volonté de Bercy d’assouplir les conditions d’octroi de crédits immobilier – voir notre compte rendu ci-après). La hausse des prix alimentaires et de l’énergie semble bien avoir passé un point haut. Cependant, les demandes en matière de rattrapage des salaires, les relèvements des taux des Livrets d’épargne, sont autant d’indices d’un risque de retour des indexations systématiques et d’une inflation plus durable.
La France a vu sa note dégradée par l’agence de notation Fitch de AA à AA-. La reprise en main des dépenses budgétaires et la stabilisation – sinon le reflux – de la dette publique de notre pays va certainement occuper Bercy, comme faire l’objet d’âpres négociations au niveau européen, sur les critères à retenir.
En attendant, les épargnants peuvent être tentés – comme l’a montré notre baromètre 2023 – a prendre un peu plus de risque pour un meilleur rendement. Et comme le montre l’interview de Guillaume Cousseran, de Seven2 les opportunités d’accéder à de tels investissements se font plus grandes. Attention cependant : gérer un portefeuille moins liquide c’est accepter un risque plus important, et un temps de retour sur investissement plus long. Cela en vaut la peine, à condition de toujours bien calibrer le niveau de perte qu’on est éventuellement prêt à encourir.
- Valérie Plagnol
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