top of page
  • Photo du rédacteurPhilippe Dupuy

La loi industrie verte et le PEAC

Portrait de Philippe Dupuy
Philippe Dupuy, Conseil Scientifique du Cercle des Épargnants

La loi industrie verte promulguée en octobre 2023 est passée quelque peu sous le radar du grand public. Elle a pourtant plusieurs conséquences majeures, notamment pour les épargnants. Cette loi a pour objectif de favoriser la baisse des émissions de CO2 à l’horizon 2030 et de réindustrialiser la France en particulier dans le domaine des technologies vertes. Faciliter les implantations industrielles et verdir la commande publique sont deux piliers de cette démarche.


Comment financer ces projets ? C’est ici que l’épargnant entre en jeu et notamment le jeune épargnant ! La loi industrie verte a en effet créé le PEAC pour Plan d’Epargne Avenir Climat, ouvert uniquement aux jeunes de moins de 21 ans, mineurs compris, et destiné à accueillir des placements « verts » c’est-à-dire des placements labellisés ISR ou Greenfin (voir à ce sujet la lettre de cet été N°60). Particularité de ce placement, il sera géré en gestion pilotée comme un plan d’épargne retraite (PER) avec diminution mécanique de l’exposition aux risques de marché à l’approche des 21 ans du porteur et sa fiscalité sera proche de celle du livret A.


Ce PEAC présente un double intérêt. Il permet avant tout de flécher l’épargne de long terme des plus jeunes, vers des projets de transition énergétique dont ils profiteront à l’âge adulte. Mais en complément, le PEAC agit aussi comme un véritable outil de pédagogie financière, permettant de faire comprendre aux plus jeunes qu’il faut bien une dose de risque pour obtenir des résultats que ce soit en termes de rendement ou de transition énergétique. Aujourd’hui, en France, et ce depuis sa création à la fin du 19° siècle, les premiers pas de l’épargnant se font très souvent à travers le livret A dont le taux de rendement, c’est bien connu, est garanti sans risque. Le PEAC a pour ambition de mettre fin à ce monopole du livret A sur l’épargne des plus jeunes et à revaloriser la prise de risque pour la construction d’un avenir plus vert.


Commenti


bottom of page