En 2022, la hausse des taux d'intérêt a revitalisé les produits structurés, augmentant leur attractivité pour les épargnants et promettant des rendements élevés, jusqu'à 7-8 % par an. Cependant, cette montée en popularité a suscité l'inquiétude des régulateurs français, notamment l'Autorité des marchés financiers (AMF) et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Au premier trimestre 2024, les produits structurés ont représenté 40 % des nouvelles souscriptions en unités de compte, une nette augmentation par rapport aux 14,5 % de l'année précédente. Cette augmentation de la collecte a conduit à une surveillance accrue, les régulateurs ayant mis en place un groupe de travail pour analyser les risques spécifiques associés à ces produits. Ces risques incluent des pertes en capital potentielles et des frais élevés, qui peuvent être bien supérieurs à ceux des fonds traditionnels. En effet, les frais totaux des produits structurés sont souvent complexes et peuvent inclure des frais d'entrée importants pour compenser l'absence de frais annuels.
La surveillance des produits structurés est devenue essentielle pour protéger les épargnants contre des pertes potentielles et des frais disproportionnés. Les autorités continuent de suivre de près leur évolution pour garantir une information transparente et éviter des pratiques commerciales trompeuses.