La situation politique incertaine en France, marquée par l’annonce surprise d’une dissolution en juin, a semble-t-il des répercussions sur le comportement d’épargne des ménages Français. Ainsi, selon la Banque de France, le flux d’épargne brute des ménages a encore augmenté au deuxième trimestre 2024 pour se rapprocher de son record historique (84,9 Mds contre 95,6 Mds au deuxième trimestre 2020). Le taux d’épargne, publié par l’INSEE, atteint ainsi 17,6%, contre 14,6 % en 2019, précise la Banque de France avant d’ajouter : « selon nos analyses en cours, ce haut niveau serait notamment alimenté par l’augmentation de l’incertitude qui pousse à une épargne de précaution et par l’érosion passée de la valeur du patrimoine lors du pic d’inflation qui conduit à davantage réinvestir les revenus financiers ». Une analyse à nuancer cependant par le fait que le taux d’épargne remonte globalement partout en Europe (voir graphique).
Dans ce contexte, l’Assurance-Vie tire son épingle du jeu. Les premières données montrent en effet un flux net d’épargne au troisième trimestre de 12 milliards (après 14,5 milliards d’euros au deuxième trimestre). L’assurance vie et les placements d’épargne retraite pèsent désormais 2034,5 milliards d’euros, ce qui représente 42% de l’encours des placements financiers des Français, hors patrimoine professionnel.
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