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Photo du rédacteurValérie Plagnol, Présidente

La tentation fiscale…

La France est sur le fil du rasoir : la détérioration des comptes publics en 2023 (un déficit public à 5,5% du PIB contre 4,9% initialement prévu et 4,8% du PIB en 2022), et les commentaires du Haut Conseil des Finances Publiques sur la loi de programmation budgétaire envoyée à Bruxelles (le scenario économique associé au programme d’économie serait trop optimiste), font peser un sérieux doute sur la capacité de notre pays à maintenir le cap du retour à 3% de déficit d’ici 2027. Même si la France a échappé à une dégradation supplémentaire de sa note par les agences Moody’s et Fitch, fin avril, le scepticisme domine les commentaires.

Un tel manque de rigueur pèse sur nos marges de manœuvre politiques tant domestiques qu’au sein de l’Union. Au point de réduire notre influence ? Certains le pensent et s’en désolent, car ce « dépit » ressenti, comme le retracent les sondages, pourrait conduire à de néfastes replis. 

Comme nous le rappelle le site FIPECO (le site de référence sur l’analyse de finances publiques), la dette publique de la France culmine à 110.6% du PIB, la 3ème dette publique de la zone euro, après la Grèce et l’Italie.

Le coût de la dette va donc fortement peser sur nos finances dans les années qui viennent, au point de devenir le principal poste de dépenses de l’Etat.

Faut-il pour autant recourir à la fiscalité pour s’en sortir ? Benoist Lombard, Président de Maison-Laplace répond catégoriquement non. Surtout lorsqu’il s’agit de capter une supposée rente de retraites. Vous trouverez son entretien de notre numéro de mai. Nous intéressons également au compte épargne temps comme aux projets européens d’épargne longue dans la perspective de l’union des marchés de capitaux.

 

- Valérie Plagnol

 

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