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Comment évolue l’épargne des ménages en cas de perte d’emploi ?

  • Photo du rédacteur: Cercle des Épargnants
    Cercle des Épargnants
  • 5 mars
  • 2 min de lecture

Dans une étude publiée récemment, l’Insee se pose cette question : « lorsqu’ils perdent leur emploi, les ménages réduisent-ils leur épargne ou bien leurs dépenses ? »

La question n’est pas anodine car comme le précisent les statisticiens publics « faute de données adéquates, la capacité des allocations chômage à servir de filet de sécurité, en prévenant une baisse de consommation trop brutale lors de la perte d’emploi, reste mal documentée ». Leur réponse, basée sur l’analyse des relevés bancaires de plusieurs français tombés au chômage est donc particulièrement intéressante.


Sans surprise, les revenus d’un ménage passent par différentes phases lorsque celui-ci subit une perte d’emploi. Un mois avant la perte de l’emploi, le revenu disponible a tendance à augmenter grâce au versement du solde de tout compte mais également des indemnités de licenciement ou encore des compensations pour des congés non pris. Ensuite, les trois premiers mois de chômage indemnisé voient le revenu du ménage baisser en raison des retards que peuvent prendre les allocations chômage à être perçues. Enfin, après trois mois de chômage, le revenu remonte graduellement. Les allocations perçues atteignent alors leur niveau maximal, soit 850 euros en moyenne.


Finalement, la perte de salaire n’est que partiellement compensée par les allocations, puisque le revenu disponible mensuel moyen - de 2 055 euros en moyenne cinq mois avant la perte de l’emploi - diminue de 630 euros six mois après la perte de l’emploi, soit une perte de 31 % en moyenne.


Pour ce qui est de l’épargne des ménages, elle augmente – pour les mêmes raisons que précédemment - de plus de 300 euros un mois avant la perte de l’emploi. Cependant, une fois au chômage, elle a tendance à se réduire très vite de sorte à atténuer la baisse de la consommation. Les premiers mois de chômage, les ménages maintiennent leur niveau de consommation et diminuent leur épargne : soit ils mettent moins d’argent de côté, soit ils désépargnent en puisant dans leurs réserves.


 Plus les mois vont passer et plus l’épargne va diminuer, passant d’un repli de 2 % les premiers mois à 15 % six mois après. En parallèle, la baisse de la consommation devient alors aussi élevée que celle de l’épargne.


La diminution de la consommation sera d’autant plus forte pour les ménages disposant de peu d’actifs sur leurs comptes courants et leurs livrets d’épargne, avec une baisse de 58 % pour le quart ayant le moins de liquidités contre 17 % pour le quart en ayant le plus.



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