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Capital Investissement : attention aux écarts de performances et de frais !

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Par Philippe Dupuy, président


Le capital investissement a fait son apparition depuis octobre 2024 dans les nouveaux contrats d’assurances-vie ainsi que dans les nouveaux plans d’épargne retraite individuels. C’est une nouvelle étape de l’application de la loi industrie verte votée à l’automne 2023. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) vient de publier une étude sur le capital investissement ouvert au public. J’en reprends, dans ce billet, les principales conclusions. Pour rappel, le capital investissement permet aux investisseurs d’entrer au capital des entreprises non cotées sur les marchés financiers. Ces entreprises sont généralement de petites tailles et elles connaissent une croissance importante de leur activité.  En conséquence, les rendements peuvent être élevés mais les risques tout autant.


Premier constat de l’AMF : l’attrait pour le capital investissement a été fort depuis quelques années avec des encours progressant de 628 millions d’euros à fin 2017 à 7,8 milliards d’euros à fin 2023 soit une hausse d’encours de plus de 1000% en seulement 6 ans. Avec un accès au capital investissement désormais facilité dans les assurances-vie et les PER, le mouvement devrait se poursuivre.


Deuxième constat important : les performances des fonds de capital risque sont hétérogènes tant selon le type de fonds (Fonds Communs de Placements à Risque, Fonds d’Investissement de Proximité ou encore Fonds Communs de Placements dans l’Innovation) que selon leurs types de fonctionnement (possibilité de rachat de parts ou non par exemple). L’AMF note ainsi que la moitié des Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ont une performance annualisée inférieure à -2.4% alors que les Fonds de Placements à Risque ouverts aux souscriptions/rachats (FCPR dits « evergreen ») ont pour la plupart une performance positive qui dépasse même 5% pour la moitié d’entre eux. Le choix du bon support d’investissement par l’épargnant est donc crucial comme souvent lorsqu’il s’agit d’investissements financiers. Au-delà, dans une même catégorie de fonds (FCPR, FIP etc.), le choix du fonds lui-même reste un enjeu. En effet, l’AMF note aussi que les performances affichées par les fonds au sein d’une même catégorie sont très hétérogènes, avec des niveaux de dispersion entre les fonds compris entre 5% et 7%.


Troisième constat, les frais de gestion de ces fonds sont aussi hétérogènes et doivent être surveillés par l’épargnant. Ainsi l’AMF relève des frais allant du simple au double entre les FIP qui présentent des frais médians de 3,5% et certains FCPI qui présentent des frais médians de l’ordre de 1,7% alors que ces écarts de frais ne peuvent pas être associés à des écarts de performances.

Au total, l’étude montre que l’épargnant attiré par le capital investissement doit être particulièrement attentif au support choisi en vérifiant les niveaux de frais et en se rappelant toujours que les performances passées ne présagent en rien des performances futures ! L’ensemble des résultats de l’étude est à retrouver sur le site de l’AMF :

 

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