En juin 2024, la collecte nette pour les produits d’assurance-vie est demeurée « élevée pour le 6e mois consécutif, à +2,8 milliards d’euros », s’est félicitée France-Assureurs dans son bilan sur l’évolution des encours d’Assurance-Vie. Avec un encours en progression de +29 % sur un an, les fonds « eurocroissance » confirment leur dynamique tandis que les cotisations sur un PER assurantiel sont en hausse de +19 % sur le mois. Depuis le début de l’année, la collecte nette s’élève à 16,3 milliards d’euros, supérieure de 12,9 milliards d’euros à celle enregistrée sur les six premiers mois de l’année 2023.
Selon Paul Esmein, directeur général de France Assureurs, « la collecte nette n’avait pas enregistré de tels résultats depuis 2010 ». A cette date, les flux positifs vers l’assurance-vie avaient atteint un record de près de 30 milliards d’euros mais la performance 2024 reste notable, après plusieurs semestres plus ternes. « Cela démontre, une nouvelle fois, la résilience du marché de l’assurance vie, porté à la fois par la confiance des assurés et des rendements toujours plus attractifs, ajoute-t-on chez France Assureurs » qui y voit également un bon signe pour l’économie française puisque les encours de l’assurance vie sont investis à hauteur de 63 % en actifs d’entreprises, dont 23 % en actions.
Au total, l’encours d’assurance-vie atteint 1 949 milliards d’euros à fin juin 2024, en hausse de +2,6 % sur un an.
Tonalité plus mesurée en revanche du côté de la Caisse des Dépôts lors de la publication des chiffres de collecte mensuelle du Livret A et du Livret de Développement Solidaire (LDDS). Malgré un rebond observé en juillet, la première partie de l’année a été marquée par une normalisation des flux de collecte. Ainsi, en juin 2024, la collecte pour ces deux produits a été positive de 1,82 milliard d’euros. En cumulé, entre janvier et juin, la collecte nette a été de 15 milliards d’euros. Un chiffre en net repli par rapport à la même époque de l’année dernière où le cumul atteignait plus de 34 milliards d’euros. A cette époque, la montée des taux de rémunération du Livret A à 3% suscitait un fort engouement du côté des épargnants. Depuis lors, le gouvernement a annoncé que cette rémunération resterait bloquée à 3% jusqu’au 1er janvier 2025 ce qui a incité de facto les épargnants à diversifier leurs placements.
Un net ralentissement en revanche est constaté du côté du Livret d’épargne populaire (LEP) dont la collecte au mois de juin 2024 est positive de seulement 0,57 milliard d’euros indique la Caisse des dépôts. Depuis le début de l’année, la progression des encours s’établit à 4,52 milliards ce qui reste une belle performance si on la compare aux dernières années durant laquelle les encours n’ont cessé de se réduire, mais tout de même inférieure de moitié à la collecte des six premiers mois de 2023 qui fut une année exceptionnelle pour ce produit dont la rémunération avait été dopée jusqu’à 6%. Tout laisse supposer que la collecte devrait continuer à ralentir en seconde partie d’année alors que le taux du LEP a été ramené à 4% à compter du 1er août.
A cette date, en revanche, les taux du Livret A et du LDDS ont été maintenus à 3%, ce qui plaide pour une poursuite de la collecte nette à des niveaux raisonnables.
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